Sécurité alimentaire et recherche participative à Cambridge Bay

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Recherche participative dirigée par les Inuit sur la sécurité alimentaire et la nutrition dans l’Inuit Nunangat


 

Activités réalisées

Première visite à Cambridge Bay

Patrice Dion, Martine Dorais (département de phytologie), Séraphin Balla (post-doctorant en anthropologie) et Jacques Thériault (Climax Conseils) ont effectué un séjour à Cambridge Bay du 16 au 24 novembre 2019. Ce séjour avait pour but de prendre contact avec différents acteurs et partenaires locaux pour discuter des objectifs du projet, d’échanger des informations en prélude à la consultation prochaine de la communauté, et de préparer les demandes d’approbation pour de recherche. La municipalité, le département de la santé du Kitikmeot, la Station canadienne de recherche dans l'Extrême-Arctique et les écoles ont été visités par l'équipe.

Consultation publique à Cambridge Bay Équipe Chaire à CB

Une consultation publique et des rencontres avec les partenaires ont eu lieu à Cambridge Bay du 1er au 7 mars 2020. L'équipe de la Chaire était composée de Séraphin Balla, Valentine Ribadeau-Dumas et Laëtitia Marc. 

La communauté a été consultée à propos du projet d'implantation d'un système de production alimentaire locale.

Examen de la portée sur la recherche-action participative avec les Inuit 

Mené en 2019 par Maude Boucher et Marie-Ève Bélanger, avec la supervision de Luc Lapointe (ScientifIX). Un article sera publié en 2022.

Terrains de recherche ethnographique

Valentine Ribadeau-Dumas a effectué son terrain de recherche ethnographique à Cambridge Bay pendant les mois d'août et de septembre 2021. Ce terrain lui permet de récolter les données nécessaires à la rédaction de son mémoire de maîtrise.

Séraphin Balla est également aller mené des entretiens avec des membres de la communauté et des employés du secteur de la santé, en novembre 2021.

Implantation de système de production de légumes

Objectifs du projet

La stratégie nationale inuit sur la recherche développée par Inuit Tapiriit Kanatami appelle à l’autodétermination des Inuit dans la recherche. Étant donné qu’environ 70% des ménages inuit souffrent d’insécurité alimentaire, la mise en place d’un système de production alimentaire locale par une communauté arctique fournit un cadre idéal pour mieux comprendre la façon dont les Inuit adoptent de nouvelles technologies et développent leurs capacités de recherche.

Il est proposé dans le cadre du présent projet de soutenir une communauté arctique dans les efforts qu’elle déploie pour mettre en place son propre système de production alimentaire locale. Ceci se fera par le biais d’une recherche participative qui s’appuie sur les perspectives et les attitudes des Inuit vis-à-vis de l’adoption de nouvelles technologies tout en reconnaissant le rôle complémentaire des savoirs traditionnels et scientifiques. Cette recherche se situe au croisement de deux priorités énoncées par les Inuit : développer la gouvernance inuit de la recherche et accroitre leur sécurité alimentaire et leur santé nutritionnelle.

La Station canadienne de recherche dans l’Extrême-Arctique a pour mandat d’améliorer la santé environnementale et le bien-être des populations inuit en promouvant la recherche et l’engagement communautaire, ce qui l’amènera à apporter une contribution majeure au projet. L’Université de Saskatchewan (pour la mobilisation des connaissances et l’anthropologie) et UiT l’Université arctique de Norvège (pour la culture des baies et la phytochimie) seront également partenaires du projet.

Il est ainsi proposé de réaliser, en collaboration avec la municipalité de Cambridge Bay, une recherche participative avec pour objectifs de (i) concevoir et mettre en place un système de production alimentaire locale, (ii) comprendre les perspectives inuit sur la « fabrication de la science » en lien avec la production alimentaire et (iii) renforcer le développement des Nunavummiut dans ce processus.

 

Axes de recherche de la Chaire

  • Diabète, santé et alimentation 

Séraphin Balla analyse les pratiques et les besoins des Inuit en termes de production alimentaire et de consommation, de même que les barrières et facilitateurs socio-culturels liés à la production et à la consommation de produits frais et locaux. Il étudie l'acceptabilité et les contraintes sociales en termes de production locale. Il participera à l'étude de l'efficacité des activités en lien avec la nutrition, surtout celles concernant la prévention du diabète, l'impact de la diffusion des conclusions portant sur les analyses phytochimiques de l'efficacité des activités éducatives sur la nutrition. 

  • Recherche, technologie et savoirs

Valentine Ribadeau-Dumas s’intéresse à la rencontre entre deux rapports à la nature, à l’environnement, celui des scientifiques Qallunaat et celui des Inuit, dans le contexte néocolonialiste actuel et face au défi commun qu’est la crise écologique. L’objectif est plus particulièrement de documenter les perspectives respectives dans la relation entre les chercheurs et les Inuit. L’implantation d’une serre dans la communauté de Cambridge Bay est une occasion de rencontre entre deux systèmes de savoir dans un projet commun lié au réchauffement climatique, et une opportunité d’analyser les facteurs qui favorisent/desservent la réalisation de tels projets.

  • Femmes, changements climatiques et pratiques alimentaires 

Laëtitia Marc documente les impacts concrets des changements climatiques pour la communauté afin de déterminer si ces impacts sont différenciés selon le genre. Pour ce faire, elle analysera les différents rôles dans le processus de la production alimentaire et de l’adaptation des modes alimentaires selon le genre en prenant comme objet d’étude le projet de serre. Cela permettra d’éclairer le rôle des femmes dans l’alimentation, mais aussi d’analyser leur discours sur les changements climatiques et l’insécurité alimentaire. 

 

Équipe de recherche

Co-responsables du projet :

  • Patrice Dion (département de phytologie)
  • Caroline Hervé (département d’anthropologie)

Co-chercheurs :

  • Martine Dorais (département de phytologie)
  • Maurice Doyon (département d’économie agroalimentaire)
  • Stéphanie Dudonné (département de phytologie)

Post-doctorant :

Étudiantes :

  • Laëtitia Marc (projet de doctorat en anthropologie)
  • Valentine Ribadeau-Dumas (projet de maîtrise en anthropologie)
  • Marianne Dumas (projet de maîtrise en phytologie)
  • Roxanne Blanchard-Gagné (auxiliaire de recherche sur le terrain)
  • Marie-Ève Bélanger-Boulay (auxiliaire de recherche pour le projet d'examen de la portée)
  • Maude Boucher (auxiliaire de recherche pour le projet d'examen de la portée)

 

Partenaires

Partenaires inuit :

  • Municipalité de Cambridge Bay
  • Département de la santé du gouvernement du Nunavut
  • Association inuit du Kitikmeot

Autres partenaires :

  • Station canadienne de recherche dans l’Extrême-Arctique (Cambridge Bay)
  • Université de Saskatchewan
  • Université arctique de Norvège

Partenaire financier : Sentinelle Nord (Appel à projets ciblé 2019-2022)